Ballet-sneaker : l’hybride qui fait danser nos silhouettes

Avr 22, 2025 | Style

Pourquoi devoir choisir entre nos baskets préférées et une ballerine ultra-tendance, quand on peut désormais allier les deux ? Entre confort et élégance, cette chaussure nouvelle génération réconcilie deux univers que tout semblait opposer — pour le plus grand plaisir des modeuses. Un retour aux sources, teinté de modernité.

La ballerine, une chaussure versatile 

Loin d’être passée de mode ou cantonnée aux souvenirs d’enfance, la ballerine a su opérer une véritable mue. En quelques saisons, elle est passée du placard au podium, réinterprétée par les grandes maisons de couture. Chez Alaïa, elle brille de mille feux ; chez Miu Miu, elle se pare de grigri ; chez Gucci ou Stella McCartney, elle se fait anguleuse, pointue ou structurée. Chacune y va de sa version, entre minimalisme chic et audace assumée.

Mais la ballerine ne s’arrête pas là. Plus que jamais en phase avec notre quotidien trépidant, elle se réinvente avec des codes empruntés à la sneaker. Exit les semelles fines peu compatibles avec le pavé urbain : place à des bases épaisses, parfois compensées, qui assurent maintien, hauteur et confort.

Pionnière du style ballet-core, la créatrice danoise Cecilie Bahnsen a ouvert la voie avec ses collaborations Asics. Son influence a inspiré d’autres talents comme Sandy Liang, qui a imaginé une paire avec Salomon. Ces modèles hybrides intègrent des détails fonctionnels empruntés à l’univers sportif, tout en conservant la grâce d’un chausson de danse.

Retour des années 2000, version 2025

La fusion entre ballerine et sneaker n’est pas totalement nouvelle. Dès les années 2000, Miuccia Prada sentait déjà le potentiel du mélange. Elle développe des modèles à la fois techniques et féminins, chez Prada comme chez Miu Miu, alors fraîchement lancée. Une manière de proposer une autre vision de la féminité, plus libre, plus urbaine.

Côté équipementiers, Adidas, Puma ou Nike ont eux aussi exploré la piste de la ballerine de sport, souvent très plate, avec laçages fantaisie ou coupes façon Mary Jane. Aujourd’hui, ils surfent sur cette vague nostalgique en revisitant leurs classiques ou en les adaptant aux goûts du moment.

Adidas, par exemple, remet au goût du jour sa Taekwondo Mei, silhouette ultra Y2K dotée d’un laçage façon ruban à la cheville. Puma relance la Speedcat dans une version métallisée futuriste, et sa Mostro prend des airs de Mary Jane technique. Quant à Nike, le grand retour de la Air Rift — silhouette fendue qui ravira les fans de tabis — s’annonce comme l’un des temps forts de 2025.

En parallèle, Adidas Originals collabore avec la créatrice Taqwa Bint Ali pour imaginer des modèles résolument urbains. De son côté, Asics s’associe à HEAVEN by Marc Jacobs et au designer Kiko Kostadinov, épaulé par les sœurs Fanning, pour proposer des designs pensés pour une génération en perpétuel mouvement.

Une silhouette qui suit le rythme de notre époque

Et si la ballet-sneaker incarnait précisément les attentes des femmes d’aujourd’hui ? Confort, polyvalence, style. Une chaussure caméléon, capable de suivre la cadence sans compromis.

Avec un pantalon de tailleur et une chemise blanche, elle trouve parfaitement sa place dans une tenue de bureau. En version jupe courte plissée et chaussettes montantes, elle dévoile tout son potentiel preppy. Et pour réveiller son côté street, rien de mieux qu’un pantalon parachute et un débardeur ajusté.

Les combinaisons sont infinies — et c’est là toute la force de la ballet-sneaker. Une chaussure à la croisée des styles, qui nous accompagne d’une réunion pro à un verre entre amis, d’un mood chic à une allure plus casual.

La ballet-sneaker ? Elle a tout pour durer.