Chaque année, le festival We Love Green transforme Paris en laboratoire musical et esthétique à ciel ouvert. Et si la météo a encore une fois décidé de jouer les trouble-fête, elle n’a rien ôté au panache des artistes programmés. Preuve que même sous la pluie, le style reste roi. Focus sur cinq performeuses incontournables de cette édition, prêtes à électriser les foules — ponchos ou pas.
Charli XCX, techno queen par excellence
Préparez-vous à danser dans la boue : Charli XCX est attendue ce samedi sur la Grande Scène pour un live abrasif, fidèle à Brat, son album devenu culte au son techno acide et à l’esthétique vert fluo. Sans filtre, sans soutien-gorge et sans concession, la Britannique incarne une féminité cash et libérée.
Modeuse assumée, elle mixe les codes Y2K avec des pièces de créateurs pointus. Égérie Acne Studios, Valentino Beauty et H&M, elle alterne entre du Maison Margiela personnalisé, du Ann Demeulemeester, et des griffes montantes comme Luar ou AV Vattev. Un style brat aussi puissant que sa musique.
FKA Twigs, sur sa planète
Elle revient avec Eusexua, un opus aussi énigmatique que mystique. Ce dimanche à We Love Green, FKA Twigs promet une performance immersive où R’n’B, pop, new wave et avant-garde fusionnent sans effort. Une expérience sensorielle plus qu’un concert.
Côté style, Twigs cultive une sensualité presque sacrée. On la retrouve en Rick Owens, Valentino Couture, Alexandre Vauthier ou en muse de Miu Miu et Chanel. Véritable caméléon, elle se métamorphose à chaque apparition, brouillant les frontières entre avatar digital et déesse antique.
Isabella Lovestory, héroïne en neon green
Vendredi, place à l’énergie brute d’Isabella Lovestory. Née au Honduras, elle propulse son reggaeton survitaminé dans une esthétique trashy-pop revendiquée. Mini-jupe, bikini métallisé, perruque fluo : tout est calibré pour en mettre plein les yeux.
La Fashion Freak (titre de l’un de ses morceaux) se distingue aussi par ses choix mode. Elle s’affiche notamment en pièces de Sophia Khaled, marque danoise spécialisée dans les mailles sculptées. Une réinvention cyber-latine des années 2000 où Britney, J.Lo et Christina Aguilera fusionneraient en une seule diva néon.
Theodora, nouvelle boss lady
Son premier projet Lili a fait parler d’elle en 2023, mais c’est avec Bad Boy Lovestory — et sa réédition Mega BBL incluant JUL et Juliette Armanet — que Theodora explose. Figure montante de la scène française, elle affirme une esthétique musicale et visuelle aussi hybride que maîtrisée.
Côté look, elle peut compter sur Johan alias @helvetico.thin.bold, styliste de Doechii et Ice Spice. Theodora aime mixer les genres : elle associe labels émergents comme Monique Frei et LARUICCI à des marques confirmées comme Coperni, Jacquemus (qui lui a offert son premier défilé) ou encore Acne Studios. Résultat : une image cohérente, assumée, et terriblement actuelle.
Elle sera en concert ce samedi 7 juin. Immanquable.
Yseult, diva contemporaine
C’est Yseult qui ouvrira le bal ce vendredi. Forte du succès critique et populaire de Mental et Alibi — et de près de 10 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify —, la chanteuse française est désormais l’une des voix les plus influentes de la scène francophone.
Et son sens du style n’est pas en reste. Égérie ou invitée régulière chez Dior, Balenciaga, Alexander McQueen, Givenchy… Yseult impose une esthétique dramatique et majestueuse, autant sur scène que dans ses apparitions publiques. Une allure de tragédienne contemporaine, aussi magnétique que sincère.
Et pour celles et ceux qui hésitent encore sur le look à adopter entre deux averses, pas de panique : on vous a déjà préparé le guide parfait. Car si la scène s’annonce boueuse, ces cinq icônes nous rappellent que mode et musique font toujours bon ménage — surtout quand il s’agit de briller sous la pluie.
Article de Julie Boone.
