La Fashion Week de Milan printemps-été 2026 a confirmé que la capitale italienne reste un laboratoire de contrastes. Entre romantisme noir, opulence dramatique, collaborations inattendues et expérimentations textiles, les créateurs ont proposé une vision plurielle du féminin. Retour sur cinq collections marquantes.
Blumarine : le romantisme noir selon David Koma
Pour sa deuxième saison à la tête de Blumarine, David Koma poursuit sa réinterprétation de l’héritage Y2K. Papillons et libellules planent sur une collection pensée comme une échappée nocturne.



Les robes se parent de volants aériens, de transparences délicates, traduisant une sensualité nuancée, presque éthérée. Les accessoires donnent le ton : croix en cascade, chokers XXL, boucles d’oreilles imposantes. Le romantisme noir devient ici une créature de la nuit, fragile mais affirmée.
Etro : l’opulence en mouvement
Marco De Vincenzo signe avec Etro Flux une ode au mouvement. Les robes semblent exagérées, comme composées de plusieurs pièces cousues entre elles. Les sacs frangés, saturés de détails, accentuent l’impression d’instabilité constante.



Les imprimés évoquent les tapisseries anciennes et se marient à des chapeaux monumentaux, parfois jusqu’à effacer le visage. Un spectacle théâtral où le « more is more » s’impose comme mantra.
KNWLS x Nike : l’armure seconde-peau
Installée à Londres mais venue défiler à Milan pour la première fois, la marque KNWLS (Charlotte Knowles & Alexandre Arsenault) a frappé fort avec sa collaboration inédite Nike Synergy.



La collection réinvente le sportswear en armure féminine : teintes kaki et sable, coupes body-conscious qui épousent le corps sans l’entraver. Parmi les pièces phares : une sneaker-ballerine inspirée de la Air Max Muse, et des sacs upcyclés à partir de brandings Nike, avec pour détail signature… une semelle recyclée transformée en ornement.
N°21 : le layering comme manifeste
Sous la direction d’Alessandro Dell’Acqua, N°21 célèbre une femme libre de ses règles vestimentaires. Transparences, volants, carreaux et couleurs vives s’accumulent dans des superpositions parfois improbables mais toujours cohérentes.



Le layering, loin d’être un simple effet de style, devient ici un langage, symbole d’une féminité qui se construit, se déconstruit et se réinvente en permanence.
The Attico : l’élégance déstructurée
Le duo Gilda Ambrosio et Georgia Tordini propose une féminité pleine de contrastes. Trenchs revisités en jupes, chemises détournées en jupes droites taille basse portées avec un soutien-gorge et une veste de costume, ou encore dentelles transparentes aux accents subtils.



Mais l’événement se joue du côté des accessoires : le lancement du sac « La Passeggiata Mini », disponible immédiatement après le show. Une version froissée et déstructurée de leur modèle phare, pensée pour créer un désir instantané.
Une saison milanaise où chaque maison, à sa manière, redessine les contours d’un vestiaire féminin multiple : dramatique, sportif, rebelle ou déstructuré.