5 accessoires décalés vus à la Paris Fashion Week 

Oct 12, 2025 | Brands, Culture, Fashion, Style

À chaque saison, la Fashion Week parisienne réserve son lot d’innovations inattendues. Pour le printemps-été 2025, ce sont les accessoires qui se sont imposés comme terrain d’expérimentation privilégié. Entre détournements ludiques, objets hybrides et propositions à la frontière du conceptuel, voici cinq créations qui ont marqué les premiers jours.

Le sac-mallette de Vautrait : l’utile sublimé

Chez Vautrait, Yonathan Carmel revisite son Albertine Bag dans une version plus imposante. Inspiré des mallettes de médecin, ce sac rigide et généreux assume la tendance des pièces statement ultra-fonctionnelles. Son détail malin : un compartiment secret intégré à la base, idéal pour y glisser documents ou effets personnels. Disponible en daim marron ou en cuir d’autruche, il conjugue allure utilitaire et raffinement. Un véritable compagnon de route, pensé pour durer.

Zomer ose la bague crossbody

Finaliste du prix LVMH, le duo derrière Zomer continue de bousculer les codes. Fidèle à son esprit facétieux, la marque abandonne encore une fois l’idée du sac traditionnel pour proposer une « bague géante » portée en bandoulière. À mi-chemin entre bijou, sculpture et provocation, cette pièce occupe l’espace comme le ferait un sac tout en s’en affranchissant. Résultat : un objet viral déjà repris sur les réseaux sociaux, preuve que Zomer maîtrise parfaitement l’art du clin d’œil générationnel.

Anrealage sort les griffes

Dans le sous-sol du Palais de Tokyo, Anrealage a présenté un show immersif rythmé par une bande-son signée Thomas Bangalter (ex-Daft Punk). La collection, réalisée en collaboration avec le studio HERALBONY, a séduit par ses couleurs éclatantes et ses textures mouvantes. Mais ce sont surtout les gants prolongés par de longs ongles argentés, façon griffes animales, qui ont retenu l’attention. Un détail à la fois inquiétant et fascinant, qui injecte une dissonance volontaire dans un univers pourtant joyeux.

Julie Kegels détourne la housse de pressing

La créatrice belge Julie Kegels poursuit son exploration de l’ordinaire transformé en mode. Cette saison, elle érige la housse de pressing en sac XXL. Sans rien effacer de son caractère utilitaire, elle en fait un objet central du vestiaire, au croisement du banal et du désirable. En filigrane, une question : qu’est-ce qui mérite réellement d’être érigé au rang de luxe ?

Courrèges imagine la robe-casquette

Nicolas Di Felice propose une silhouette taillée pour les étés caniculaires : une robe légère intégrant casquette et voile protecteur. Pensée comme une capsule intime, cette tenue enveloppe le corps tout en masquant le visage, sans rien céder à l’élégance. Dans un contexte de bouleversements climatiques, l’idée résonne comme une réponse poétique à la nécessité de se protéger.

Ces cinq propositions traduisent bien l’esprit de cette édition : une mode qui ne se contente plus d’habiller, mais qui interroge nos habitudes, revisite les objets du quotidien et invente de nouvelles protections symboliques. Entre fonctionnalité, humour et réflexion, l’accessoire s’impose comme l’un des langages les plus puissants de la création contemporaine.