On connaît tous le refrain d’« Itsi Bitsi, petit bikini », mais en 2025, la chanson prend une toute autre tonalité. Porté par une nouvelle génération de créatrices et d’influenceuses engagées, le bikini fait peau neuve. Plus durable, plus inclusif, plus confortable… sans jamais renoncer à la séduction. Décryptage d’un dressing balnéaire en pleine révolution, mené tambour battant par Vaea, Chiara et Tycia, figures montantes d’un style Gen Z qui ne transige ni sur le fond ni sur la forme.
Le bikini nouvelle vague
Né en 1946, le bikini a traversé les décennies entre provocations, censures, hymnes pop (merci Bardot, merci Dalida) et métamorphoses stylistiques. Aujourd’hui, il ne se contente plus d’habiller l’été : il incarne une féminité décomplexée, assumée, et résolument contemporaine. Désormais, être sexy n’est plus incompatible avec être engagée — bien au contraire.
Les nouvelles icônes du maillot de bain l’ont bien compris. Pour elles, le bikini est à la fois terrain de jeu esthétique et vecteur de messages forts : écologie, féminisme, acceptation de soi… autant de combats portés avec un haut triangle et une bonne dose de créativité.
Des marques à conscience engagée
Exit la fast fashion balnéaire. Les nouvelles marques portées par la Gen Z privilégient la fabrication responsable, le choix des matériaux, et une production raisonnée.



C’est le cas de Cornelia, lancée par Chiara Poletti et son compagnon Matteo Mirambet. Leur première collection, « Badalada », mise sur la fabrication portugaise, les matières recyclées européennes, et un vestiaire resserré : quatre modèles seulement, entre micro-bikinis pastel, rayures et pois. Leur force ? Une silhouette ajustable, pensée pour durer et accompagner tous les corps.


Même cap chez Belles des Pins, la marque fondée par Vaea Brazier. Les pièces sont elles aussi fabriquées au Portugal à partir de matières italiennes, dont certaines recyclées. Leurs drops, annoncés sur TikTok, créent des mini-émeutes digitales tant les ruptures sont fréquentes. Transparente sur son modèle, la marque communique sans détour : usines situées entre la Chine, le Portugal et Bali, packaging à améliorer — une relocalisation est d’ailleurs au programme. Un ton honnête qui séduit.



Enfin, Tycia Diverchy (connue sur Instagram sous @tyciadchannel) a imaginé un premier modèle rose à nœuds en collaboration avec la marque réunionnaise Kitouni Swimwear, fondée par Virginie Nortal. Une pièce solaire qui a donné naissance à une amitié et une collaboration durable. Ensemble, elles ont récemment présenté une capsule tournée à Marseille, composée de bikinis vichy-beurre, mais aussi d’un shorty et d’un top dos nu, parfaits pour un look beach-to-city.
Du feed à la plage
Toutes ces créatrices ont un point commun : elles ont bâti leur communauté à travers les réseaux sociaux avant de poser un pied dans le sable. À la croisée des genres, elles partagent leurs looks, leurs états d’âme, leurs vacances comme leurs convictions. Une relation directe, intime et transparente avec leurs abonnées, qui fait toute la différence au moment de lancer une marque.
Créer un label reste un pari risqué, mais aussi une voie vers l’indépendance. Leurs collections ne sont pas pensées pour cocher des tendances, mais pour répondre à des attentes concrètes, des morphologies diverses, des besoins réels. Une manière de reprendre la main sur l’industrie, de designer pour d’autres femmes, avec empathie, et sans filtre.
Du scroll au sable, les bikinis Gen Z ne sont pas que jolis : ils ont du sens. Portés par une vision du monde plus responsable, plus inclusive, ils prouvent qu’on peut conjuguer éthique et esthétique, légèreté et profondeur. Et si cette nouvelle génération de maillots avait trouvé la vraie formule magique de l’été : bronzer, militer et rayonner tout à la fois ?