Le style racing en pole position

Juin 4, 2025 | Culture, Fashion

À l’occasion du Grand Prix de Monaco, le style inspiré des circuits s’invite hors piste. Des collections capsules aux silhouettes affûtées jusqu’aux podiums de la haute couture, l’univers automobile devient une véritable source d’inspiration. Puma, Ferrari, Off-White… Tour d’horizon des marques qui dopent la mode à l’adrénaline.

Depuis 1929, les Formule 1 dévalent les rues escarpées de Monaco dans un ballet millimétré, mêlant prestige et performance. Mais aujourd’hui, le spectacle ne se joue plus uniquement sur l’asphalte. En 2025, le racing look s’impose bien au-delà des paddocks, infiltrant les vestiaires des fans de mode comme ceux des sportifs.

Puma F1 et A$AP Rocky mettent le turbo 

L’un des artisans de ce retour en force ? A$AP Rocky. En 2024, le rappeur new-yorkais est nommé directeur artistique de la ligne F1 de Puma. Sa mission : injecter une bonne dose de street culture dans cet univers encore trop élitiste. Résultat : des pièces racées, à mi-chemin entre la combinaison de pilote et le vestiaire urbain, lancées lors de drops très attendus, notamment à Las Vegas.

Parmi les modèles phares, la Puma Inhale OG fait son grand retour, modernisée mais fidèle à l’esprit performance des années 2000. Une continuité logique pour Puma, partenaire historique de la F1 depuis 1999, qui a équipé Ferrari, Mercedes-AMG et bien d’autres. La réédition de la mythique Speedcat, autre clin d’œil aux légendes du circuit, s’impose aujourd’hui comme une icône mode à part entière.

Des paddocks aux podiums 

L’esthétique des paddocks n’est pas nouvelle pour les maisons de luxe. Dans les années 2000 déjà, Chanel ou Dolce & Gabbana mettaient le cap sur la vitesse, avec combinaisons moulantes et drapeaux à damier sur les podiums. Ce flirt entre mode et mécanique trouve aujourd’hui un nouveau souffle chez les jeunes créateurs.

Des marques comme Mowalola, Vaquera ou Ferrari (dans sa version mode) détournent les codes des pilotes pour imaginer un vestiaire audacieux, où les patchs sponsorisés côtoient des coupes futuristes. Off-White, dans la lignée de Virgil Abloh, explore aussi ces territoires visuels avec une touche arty et subversive.

Une tendance tout terrain 

Le style racing s’affiche aussi sur les tapis rouges. Dernier exemple en date : l’acteur Damson Idris au Met Gala, qui a débarqué en combinaison de pilote avant un changement de tenue théâtral. Une mise en scène pensée pour la promo du film F1, où il partage l’affiche avec Brad Pitt — et qu’il a réellement piloté en préparation.

Ce retour de flamme pour la F1 s’explique aussi par l’aura grandissante de ses pilotes. Lewis Hamilton, pionnier du style sur circuit comme en dehors, s’impose comme une figure mode à part entière. Charles Leclerc, son cadet chez Ferrari, fait lui aussi tourner les têtes, entre élégance monégasque et prestance sportive.

Plus qu’un simple effet de mode, le style racing incarne une envie de bouger, de repousser les limites et d’associer esthétique et fonctionnalité. Entre pièces techniques, détails graphiques et symboles de vitesse, il traduit un besoin d’intensité dans nos garde-robes. Alors que les moteurs vrombissent à Monaco, la mode aussi accélère — et prend le large, à toute allure.

Article de Julie Boone.